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Dans cet épisode de J'aime ta compagnie, Marie-Michèle discute avec Ariel Desjardins, physiothérapeute entrepreneur, sur la difficulté de trouver notre couleur et rester intègre sur nos réseaux sociaux.

094 – Pudeur et réseaux sociaux : où tracer la ligne?|Entrevue avec Ariel Desjardins

Être présent·e en ligne et attirer les bonnes personnes sans étaler notre vie privée, c’est possible? Cet épisode propose des pistes concrètes pour celles et ceux qui aimeraient rayonner sur les réseaux sociaux, tout en gardant une certaine pudeur.

On est beaucoup de gestionnaires de PME et d’OBNL à être dans le même bateau. On manque de temps et on n’a pas nécessairement d’équipe marketing complète pour gérer nos communications. Comment publier, recruter et vendre, tout en restant fidèle à nos valeurs?

Dans cet épisode du balado J’aime ta compagnie, Marie-Michèle explore cet enjeu bien réel avec Ariel Desjardins, physiothérapeute, entrepreneur et copropriétaire de Physioactif. Lors de cet échange, nous avons parlé de pudeur, d’authenticité et de stratégies concrètes pour créer du contenu utile qui attire les bonnes personnes.

Pourquoi écouter cet épisode?

  • Clarifier nos intentions sur les réseaux sociaux.
  • Comprendre comment notre « vibe » et notre authenticité peuvent faire toute la différence.
  • Trouver le ton juste et la valeur que l’on souhaite apporter à nos contenus.
  • Observer ses propres résultats plutôt que de se comparer aux autres.
  • Découvrir des trucs pour créer et optimiser des contenus efficaces.

Prêt·es à passer à l’action? On vous invite à écouter l’épisode complet ici.

Pudeur et réseaux sociaux : qu’est-ce qui nous bloque?

Avant de chercher des solutions, il faut reconnaître les freins intérieurs qui nous habitent. Publier n’est pas toujours naturel pour tout le monde. Le malaise vient parfois de cette impression de se mettre à nu, de mélanger ce qu’on veut protéger dans notre vie privée et ce qu’on choisit de partager pour notre organisation.

On peut ressentir différentes formes de résistance.

  • La peur d’être jugé·e ou critiqué·e publiquement.
  • L’impression de devoir performer, au lieu de simplement communiquer.
  • L’impression de devoir reproduire une façon de faire qui n’est pas nécessairement en cohérence avec nos valeurs.
  • La difficulté à trouver le juste ton entre le professionnel et le personnel.
  • La difficulté d’attirer l’attention, tout en donnant de la valeur à nos contenus.

Ces tensions intérieures créent parfois une paralysie qui nous empêche de publier, même quand on sait que ce serait bénéfique pour notre OBNL ou notre entreprise. Le blocage n’est pas toujours technique, il est parfois émotionnel et identitaire. Reconnaître cette pudeur est un premier pas pour apprivoiser la création de contenu sans se trahir.

Clarifier notre intention avant de publier

Une des premières choses à faire, c’est prendre le temps de réfléchir à l’âme qu’on veut donner à nos publications. Ariel explique que la difficulté pour lui ne venait pas de la technique, mais de l’intention. Partager pour être vu n’apporte pas la même énergie que partager pour être utile.

Il a donc compris qu’il devait trouver sa propre approche. Être plus aligné avec qui il est et l’angle qu’il souhaitait donner à ses publications. Clarifier cette intention permet d’avancer en cohérence avec nos valeurs et de donner du sens à nos actions.

Éviter le piège des relations parasociales

On peut se croire en relation avec des personnalités qu’on suit en ligne alors qu’il n’y a aucun lien réel. Cette illusion brouille nos repères et peut nuire à la santé mentale.

Marie-Michèle rappelle aussi qu’on voit beaucoup de comptes qui publient uniquement pour « flasher » , accumuler des vues ou impressionner, sans réelle intention d’apporter de la valeur. C’est là que le piège peut se refermer. On peut avoir tendance à se comparer à ces modèles et à perdre de vue nos propres objectifs. On doit donc faire preuve de vigilance et garder notre intention d’affaires en tête.

Cela implique aussi d’accepter de ne pas plaire à tout le monde et que nos publications n’auront peut-être pas autant de portée qu’une photo de notre « chest » fraîchement épilé! 😉 Par contre, on risque d’attirer les bonnes personnes. Et c’est ce qu’on souhaite.

Mais mieux vaut 1 000 personnes alignées, que 50 000 regards qui ne deviendront jamais client·e·s ou collègues.

Comptes perso ou business : trouver le bon angle

Ariel raconte que son blocage venait aussi de la confusion entre ses lunettes personnelles et professionnelles. Devait-il publier comme individu ou comme entrepreneur? Ce flou nourrissait sa résistance.

Du point de vue de Marie-Michèle, la question n’est pas de trancher entre un compte perso ou un compte business. La vraie question est ailleurs. On doit se demander quel angle on veut donner à notre présence en ligne. Plutôt que de multiplier les comptes ou de se demander lequel est le plus légitime, mieux vaut définir consciemment notre posture. Partager avant tout son expertise, ouvrir une fenêtre sur nos coulisses, ou glisser quelques touches personnelles.

Ce choix intentionnel permet d’éviter la paralysie. C’est en clarifiant cet angle qu’on rend la création de contenu plus fluide et durable.

Cet épisode peut aussi aider à trouver l’équilibre entre compte pro et perso: LinkedIn : 3 solutions pour que vos page perso et entreprise travaillent ensemble.

Attirer les bonnes personnes grâce à notre « vibe »

Au-delà du contenu, c’est parfois la « vibe » qu’on dégage qui fait toute la différence. Trois professionnels avec la même expertise n’attireront pas les mêmes client·es.

La même logique s’applique pour le recrutement de personnel. Les personnes qui partagent nos valeurs et notre approche ressentiront cette « vibe »  et voudront s’y associer.
On attirera donc ainsi des employé·e·s qui nous ressemblent.

Ariel le confirme. En publiant du contenu pertinent et scientifique, il attire non seulement des patient·es, mais aussi de futur·es collègues motivé·es par le même esprit. Pas besoin de slogan, la « vibe »  fait le lien entre la marque client et la marque employeur.

Trouver l’équilibre entre « hook »  et valeur

Les formats et les algorithmes poussent à chercher l’attention, mais le vrai défi est de ne pas sacrifier la valeur du contenu. Ariel explique que pour lui, un « hook » (accroche) n’a de sens que s’il conduit vers une information utile et crédible. Capter l’attention oui, mais toujours pour livrer quelque chose qui aide vraiment notre public.

« On doit accrocher les gens à quelque chose qui attire leur attention, à un bon « hook ». Mais en même temps, tu veux donner de la valeur à ton contenu. Le défi est de trouver l’équilibre entre les deux. »

– Ariel Desjardins

Marie-Michèle insiste de son côté sur la cohérence et l’intégrité. Inutile de se comparer sans cesse ou de suivre toutes les tendances. L’important est de miser sur ce qui fonctionne pour nous et pour notre public cible. On observe ainsi nos propres résultats et on ajuste au besoin.

L’important c’est de se lancer et de faire des essais. Les plateformes évoluent trop vite pour attendre la perfection. On publie, on ajuste et on continue. Comme le dit Marie-Michèle, c’est comme apprendre à nager le crawl. Ça se fait dans l’eau, pas sur le bord de la piscine!

Et n’oublions pas! Les résultats ne viennent pas en quelques semaines. Il faut tenir la distance avec plaisir et constance. Cela peut prendre entre et 18-24 mois pour être en mesure de bien évaluer les résultats.

Trucs et astuces pour des contenus efficaces

Il existe également différents trucs pour s’amuser avec nos contenus et rendre le processus efficace, plaisant pour nous et engageant pour notre public cible.

  • Optimiser les contenus existants. Par exemple, transformer le contenu d’une capsule vidéo en billet de blogue, puis en carrousel ou en infolettre.
  • Capitaliser sur ce qui fonctionne déjà. Par exemple, un contenu qui performe bien organiquement peut être légèrement retravaillé et poussé en campagne payante ciblée.
  • Documenter plutôt que créer. Partager une recherche récente ou un apprentissage d’équipe est parfois plus simple et crédible qu’un contenu créé de toutes pièces.
  • Simplifier la mesure de performance. Par exemple, observer les signaux utiles, tels que les prises de rendez-vous, les candidatures reçues, les retours en clinique, plutôt que de courir après les impressions.
  • Miser sur l’infolettre. Permets de s’adresser directement à notre clientèle et de générer des retours directs. Pour aller plus loin sur l’infolettre: Le pouvoir de l’infolettre: un outil relationnel stratégique et Du visuel au clic : l’infolettre qui attire l’œil et guide l’action.

Avancer tout en restant intègre

La recette est somme toute assez simple. Donner de la valeur à nos contenus, tout en restant intègre à l’image que l’on souhaite véhiculer. Cette posture attirera naturellement les bonnes personnes et permettra de construire une visibilité pérenne.

  • Choisir une intention claire avant chaque publication.
  • Miser sur la « vibe » et l’authenticité plutôt que sur la performance.
  • Observer ses propres résultats plutôt que de se comparer aux autres.
  • Tenir sur la durée en publiant régulièrement, même si c’est imparfait.
  • Réutiliser et adapter les contenus qui fonctionnent déjà.

 

Pour joindre Ariel et la clinique Physioactif

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